26 avril 20077
--------------------------------------
et voilà qu'entre mes doigts trop sages
trop ronds, trop courts
le temps se prend la malle
mallette du passé qui a déjà filé
en filature fine et autre filigrane
je t'aperçois enfin entre les mailles serrées
et ma main se referme sur tant de nouveauté
le temps entre mes doigts se pend
et au creux de ma main ne reste qu'un soupir
excitation étrange d'un être en démesure
bien sûr, le temps me fuit toujours
et je suis du passé que déjà votre talon écrase
mes mains se crispent encore
dans l'attente d'un futur
qui devient un passé en passant au présent
tu fuis la démesure qui te poursuit encore
et la voici qui passe d'entre tes mains de cires
faisant fondre au passé, le présent qui te hante
et si je suis usé, usé jusqu'à la corde
c'est d'avoir trop rêvé, en voyant le passé, un avenir meilleur
et le présent si lourd, qui pèse sur les ans
est toujours un rappel du temps qui a passé
tu t'en souviendras bien, à l'orée de ta mort
que du temps, il te reste rien
souvenir brumeux d'un matin de septembre