24 mai 2007
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j'ai des mots
des pelletées de mots
qui s'amoncellent
qui monticulent
comme autant de désirs
insatiables et indolores
juste de quoi
brin d'amertume en bout de langue
jolie mélancolie
folie douce-piment
tu sais...
tu n'es que l'heure qui passe
qui coule entre mes mains
il est tard déjà
trop tard
oui...
j'avais des rêves
des mots par monticule blond-roux
qui s'amoncellaient en désir de chair
et puis le temps a coulé
ne laissant que le goût,
amertume douce-piment
d'une mélancolie de vie.
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j'ai envie de m'épancher
d'ouvrir ma panse grasse
de la poser là, à vos pieds dégoûtés
de hurler que oui, je suis cela
et de murmurer que je suis aussi autre chose
j'avais envie de vous dire,
à vous, âmes en perdition,
qu'à minuit 41
il ne faut plus m'écouter
fermez vos paupières
je ne suis ni celle-ci
ni celle-là
tout danse, ne le voyez-vous pas ?
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et pour conclure, parce qu'il faut conclure. Finir, boucler, le chiffre trois est le plus beau. Ainsi ce troisième bout de texte, improvisation de mots qui s'emmêlent, sera, est, ma conclusion pour ce soir, qui touche pour moi à sa fin, certes, je me dois, avant l'au-revoir-à-demain-je-vous-souhaite-de-beaux-rêves juste vous dire merci.