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 londres

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AuteurMessage
antonin




Nombre de messages : 277
Date d'inscription : 30/06/2007

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MessageSujet: londres   londres Icon_minitimeLun 2 Juil - 17:50

londres Dim 6 Mai - 0:15


Londres


maintenant
je parle à nouveau
et m’insinue dans les espaces déjà ouverts
lorsqu’en mouvement du cœur battant
je recherchais mon image et la notre et la tienne
en déchirant de grands recoins d’espace
pour apaiser d’un songe mon cœur trop battant

en bribes
je m’associais aux mouvements du temps
je scandais l’heure en souffle de songe
sans y croire vraiment
pour y croire
au temps qui rassemble les ruptures et les deuils
jusqu’à les fondre dans son sang
au temps comme instants
tous sondés à l’inépuisable
et liés dans leur profondeur d’échos
et liés dans le chant !

c’était toujours à l’aube
un merveilleux qui m’appelait
au péril d’oublier le jour
et pour étouffer nos violences
confondre l’aube en songe

et la nuit est vite tombée sur Londres
m’enveloppant dans la nuit des périls étouffés
m’offrant aux paysages toujours étrangers
de celui qui cherche l’ailleurs

c’était presque Noël !


Mardi

7h00 :
en quai
mon image au reflet
de la vitre
c’est le départ
je m’en vais vers…
Londres
et ailleurs un songe qui se développe en yeux mi-clos
puis :
train en mouvement
ça y est
le monde est une aile
dressée, en forme de main

8h30 :
Le train est bloqué par un tégévé lui-même bloqué par quelque chose.
Le conducteur s’appelle Pierre et sur cette Pierre je bâtirais mon Eglise.
Il a une très grande maîtrise vocale du flegme britannique et annonce talentueusement notre retard.
dehors : brume anglaise - je dors

Calais

Le paradis perdu est partout : dans la surprise d’une plaine portée par le givre
Je soupçonne à tort des miracles flamands
La terre est blonde, semée d’ocre et d’hiver et de blé en espoir
Lune au ciel – en ciel blanc
Puis bleu ! sous l’imminence d’une lumière rasante
Pour un instant seulement – à peindre – le train ralentit avant de s’engloutir – gloup ! – sous la manche

9h55 :
Je change l’heure

8h55 :
L’heure change
J’écris et je rêve

9h17 :
De l’autre côté de la manche, la lune est toujours là
Je suis dans un champ de coton, je crois, sans vraiment savoir pourquoi – le silence est d’ouate – bourdonnement du train
Tel sentiment d’attente !
S’anime une émotion en moi vieille comme Brocéliande :
Vivre en ciel ouvert – soleil fort enfin à l’horizon :
Les pâturages, les fleuves, les routes, les villages sont anglais

13h45 :
So so what about ?
Nous ouvrons grand les yeux
à même d’apprécier l’étrangèreté des décors
oh bah dis ! c’est pas comme chez nous !
Les briques sont plus rouges…
Il s’ébauche des maisons tunnels alignées au coude à coude – murs de labyrinthe, sans minotaure, VILLE ! LONDRES !
- en souterrain le matin…
très Ayesha
très beaucoup de questions abandonnées au détour du ventre
Quoi ?
J’attends le bon moment…
Au siège de l’accueil de l’Enterprise Hotel – cinq minutes et nous monterons à la chambre
Chelsea Hotel

Pas pas pas
les rues vierges
encombrées de lointains
pour le défier
je regarde
droit dans les yeux
un fantôme qui passe




20h43 :
Ô Neil !
Il s’avère que « le » Chelsae Hotel est à New-York et pas à Chelsae
Evidemment, ça fausse la donne, ou pas…

21h35 :
J’ai joint Ayesha au téléphone : rendez-vous demain at two o’clock station Southwark.
Journée étrange où s’appellent en signaux les saisissants contrastes londoniens : je suis content, puis non, puis si – l’humeur s’écaille en degrés infimes et plus infimes – tant que je m’y perds, à mon grand désarroi : à mon grand soulagement !
Pas le temps de peindre aujourd’hui
Pourtant ce matin j’était déjà impressionniste, toujours le pinceau à la main
Infime : feu brûlant ! – et ce givre encore doux au bout des doigts : aujourd’hui le monde s’est nuancé en palette

Ô Louis-Pi
oncle vénéré mystère
tout empreint d’absence
ne mange qu’à moitié
parle sans parler
les mots doux
écoute les conversations privées
quelque chose
ailleurs
les mots déliés du corps
les chimères absorbées
le mystère partagé

Moi, je me trouve moche mais beurre salé

Au frontière du réel : Green Place
Devant les grilles de Buckingham, je pense à des militants versants larmes et cendres amères – foulés au pied par police montée
Puis Green Park – lac d’oies et de poules d’eau et de nuit tombée
Si tôt que l’ombre elle… passe les mots – saule pleureur pleurant sur l’eau larmes chaudes : rousses. Et l’or pur – réminiscence inca – des grands arbres dont je ne connais pas le nom. Sur un pont, on traverse le lac et l’horizon se porte à ses limites, au désir soûl des féeries – des contours qui se dessinent sans se saigner, sans creuser la marque – comme mes mains et les tiennes dans leurs lignes tamisées
Je m’étonne alors de voir se rassembler/et se disperser les écureuils – âme légère et vagabonde – en bonds subtils… un jeune asiatique, sans chemise dans l’air frais, se déploie en postures d’aïkido, de kung-fu ou d’ailleurs – l’élan de son pied soulève les feuilles – hiver – incendiées
Nuit tombée encore – nous voyons un monocycle filer dans le carrefour entre les feux des voitures
Etrangeté encore – nous sommes à Victoria – noir sinon dans le reflet des lames des tours – des faisceaux multiples et bariolées – vers l’abbaye… nous sommes perdus !
(Louis-Pi est déjà venu peut-être en rêve devant les saints de Westminster, ou en cortège peut-être avec la Mirlitantouille)
Perdu… et retrouvé dans la fuite alors que… est-ce Big-Ben ? – je ne pense pas à lire l’heure : tout le monde roule à gauche, nous les premiers
Encore, je cache dans mes mots ce qui se cache en moi, tapi, silencieux – quelque chose que je ne connais pas
A demain Londres !
A demain Louis-Pierre !
A demain Nina !
A demain Ayesha !
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londres
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