En rhum or

Sujet: En rhum or Lun 18 Déc 2006 - 15:14
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En rhum or

En des yeux exorbités par les rumeurs de la nuit, se résonnent les cieux exhortés par les humeurs de l’ennui. Ronde en danse des révérences se rêve errance la répétition des continuelles projections. Où Rhum en fumées bleues répondent en ricochets de l’altérité, les voiles s’élaguent par les algues de nos séants sur l’océan déballé des mots en échos de la discussion.

Iris aux lys
Monades
Des verres trinqués
Se dressent fadaises
Les falaises
De l’incertain.

En pluie
Incendie
Des verres liquéfiés
Se jouent malaises
Les braises
De l’humain.

Impasse des passes du phrasé, les rires gravitent au sucre des abus. Là, peccadille du chacun et lentilles caricatures d’un beau chemin, les compassés vont bon train sur la table théâtrale de l’espoir maquillé. La mêlée des langues alors s’abîme lentement en une cathartique mélopée du rien. Aux semblants s’aventurent dérisoire les langueurs d’une agonie où grimacent les dignités dévêtues.

Pupilles dilatées
Palissent
Sade
La fierté
Quand lasses
Veut dominer.

Libertins proclamés
En mots
Sade
La liberté
En palace
Refuse au prix de payer.

Les fronts suent qu’en vie d’amant des torts, peurs des vérités évidemment, la culpabilité soit prononcée. Oubli et déni rythment les décadences des rires sans spontanéité aux chaînes d’une négation d’eux-mêmes. S’éclos l’enclos alors de la vanité délivrée sur les cœurs dévoyés d’une fin annoncée…

Souffrances
En gerbes des peaux
C’est
En corps
En ce rhum or
Ma vérité

Défiance
Des mots aux laids
C’est
Ça voir
A l’or ange
Mon humilité

Par le vacarme en larmes de mes douleurs à jamais, je sais. Oui, je sais et ne peux plus faire semblant désormais. Qu’y puis-je ? Un chant ?! Un possible du sourire reflété ?! Qu’en l’alliance peut-être d’une ivresse qui ose toujours étinceler. A la scène alors des sangs blancs quand, de l’exil se donne la promesse implicite du péril, je vide mon verre d’un trait. Sur les planches blanches alors de l’occis dans quand, du barreau se légitime le mensonge inéluctable d’un jugement, j’emplis mon vers d’un cri impuissant comme pour croire en corps au vivant.

P.S : c'est pas génial comme poésie !