Lun 18 Juin 2007
Atterrissage de nuit
Le vent soufflant
La mer invisible
Abattait sur mes oreilles un bruit sourd
Où était-elle ?
Etait-elle belle ?
Une chose sûre :
Un élément sans chaînes
Une nuit courte,
Une douleur dorsale
Un amour dans les draps
Un réveil maladif…
Les volets ont volé, les fenêtres m’ont sonnées
La vue était incroyable
De droite, de gauche et de face, des vagues et des rochers
Vision de rêve et de cauchemar…
A la maison marine, le petit déjeuner
Le livre au canapé
Le regard à la baie vitré
Qu’elle était belle celle qui me l’avait enlevé…
Qu’il était beau celui qui m’y avait amenée…
Impossible, je ne pouvais l’aimer !
A la pointe du Van, j’ai vu les monuments
Des âmes en attente des êtres en errance
Ces hommes en partance vers d’autres amours…
De la baie un homme assis
Attend-il lui aussi le retour d’un kidnappé ?
Implore-t-il le retour d’une belle aînée?
Admire-t-il simplement ?
Je ne sens mais il m’intrigue,
Irais-je le rejoindre sur son banc ?
En deux jours l’âme m’est liée
Lame de Bretagne profonde et ancrée
Larmes de marins des mers pourchassés
Des cicatrices de noyés
Des mots à la criée, des maux jetés.
Un petit îlot de paradis dans ma tête grandi….
Merci petit homme, mille merci….